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Regard médias

Il y en a des choses à dire sur les médias en Belgique…

24 décembre 2025

L'espoir de Noël : que tout cela change… Explications.

Cette image est produite par IA ChatG-pt sur base de prescriptions précises faites par l'auteur de ce texte. Après plusieurs versions, l'IA a refusé de continuer à modifier le dessin et a publié le message suivant par la phrase : 

 
"This image generation request did not follow our content policy." 
 

Avec l'explication suivante : "Un seuil de contrainte est atteint lorsque l’image combine tous ces éléments en même temps : un conflit armé contemporain identifiable ; des forces armées clairement reconnaissables ; une mise en joue explicite ; une scène religieuse centrale et une intensification visuelle (couleurs plus vives, dramatisation accrue). À ce stade précis, l’image bascule vers une représentation politique violente trop explicite, ce qui m’oblige à m’arrêter ici."

Ensuite, l'IA a ajouté ceci :

"Les images déjà générées l’ont été à la limite exacte de ce qui est autorisé. À partir d’un certain nombre d’itérations successives sur le même visuel sensible, le système devient plus strict, même pour des ajustements mineurs. Ce qui pose problème est le fait de réengager une nouvelle génération complète sur une scène déjà jugée “à risque”. Autrement dit : ➡️ le contenu global de la scène, et non le réglage demandé, déclenche le blocage automatique."

 

 
versions antérieures :
 






18 décembre 2025

LN24 : REQUIEM POUR UN MÉDIA


(illustration mise en forme par IA)

L’annonce du licenciement de trois journalistes phares de l’ex-média all news LN24 laisse augurer le pire du pire pour ce qu’il restait de Belge sur cette chaînette qui va de Charybde en Scylla.

 (mise à jour 22/12 en bas du texte)

Que va-t-il encore rester de Belge, et de relativement proche de l’info, sur LN24 ces prochaines semaines ? Presque rien : quelques rares magazines hebdomadaires et un talkshow quotidien animé par… le directeur le directeur des programmes (directeur d’antenne), responsable de la grille et de la stratégie des contenus de la chaîne.

 

L’annonce en été faite dans les médias ce 18 décembre (avec, semble-t-il, confirmation par le patron de IPM) : licenciement des deux journalistes vedettes qui assuraient en tv une heure de décryptage de l’actualité par jour entre 22h10 et 23h10, et celui de l’autre talentueux dernier survivant journalistique des belles heures de la chaîne, qui assurait l’interview politique matinale quotidienne de LNRadio.

 

C’est la fin de la fin de ce qui associait encore les initiales de LN24 à son sigle « Les News ».

 

MIETTES

 

À bien fouiller dans les grilles de la station, on y relève la présence de quelques programmes hebdomadaires, plutôt de type économie ou luxe, dont on suppose qu’il ne passeront pas à la trappe tout de suite, puisque les trois journalistes en question n’y sont pas associés. On peut par contre s’interroger sur le sort d’autres magazines, que ce soit celui sur L’Amérique de Trump ou celui sur le foot, où les deux journalistes vedettes remerciés officiaient également.

 

La seule vitrine belge de la chaîne sera donc désormais le talk-show multirediffusé 100% belge, qui repose autant sur le dynamisme et le charisme de son présentateur que sur l’éclectisme des sujets choisis, qui doivent susciter débat, voire polémique, entre les chroniqueurs de l’émission. Chroniqueurs dont certains n’en sont pas à leur premier passage sur des chaînes de télévision…

 

JUSQU’À LA LIE ?

 

Lors de la rentrée tv de septembre 2025, nous avions déjà publié sur ce blog un article se demandant où étaient passées les news, et relevant la part extraordinaire de rediffusions de programmes français, parfois anciens, qui occupaient désormais l’antenne.

 

Les nouveaux licenciements s’expliquent sans doute par l’état général des finances de ce qui reste du groupe IPM. On imaginerait mal que d’autres motifs aient pu conduire à écarter les derniers mohicans qui s’étaient tant donnés corps et âme pour maintenir la chaine hors de l’eau.

 

Si telle est bien la raison, le groupe de La Libre et de La DH confirme sa situation toujours très fragile, malgré  la cession de l’ensemble de son pôle presse à Rossel moyennant son  entrée à hauteur de 10% au capital du groupe de la rue royale (chose pas encore officiellement validée pour l’instant).

 

Déchargé du poids de ses publications papier, le groupe restait propriétaire d’une télévision et d’une radio. Ce sont donc à ces étages-là de l’édifice que s’opèrent aujourd’hui les coupes sombres. Jusqu’à ce que LN Radio ne subsiste que comme un robinet musical, dont la diffusion en DAB+ doit coûter plus qu’elle ne rapporte. Et jusqu’à ce que les maigres recettes publicitaires de ce qui restera de LN24 ne suffiront plus à assurer les coûts des derniers plateaux belges, voire à payer les droits de rediffusion d’émissions françaises, pourtant vues et revues.

 

IPM a un temps suscité des espoirs en reprenant divers médias afin, affirmait-on de constituer avec eux un groupe solide ne reposant plus seulement sur l’édition de deux quotidiens et une présence dans l’immobilier. La situation du groupe laisse hélas penser que Lafontaine n’avait pas tort dans une de ses fables où il mettait en scène un petit batracien et un bovin.

 

Il est toujours triste de devoir écouter un requiem. C'est encore plusn dommage que ce soit juste avant Noël.

 

Frédéric ANTOINE.

Mise à jour 22/12/2025: Selon les infos de l'excellent journaliste médias de L'Echo Jean-François Sacré, Thierry Tacheny pourrait faire une offre de reprise de plus de 50% du capital de LN24 début janvier via sa société Zelos. Il n'est pas à l'heure actuelle un des actionnaires de la chaîne, mais a participé à sa restructuration du printemps dernier, via une des participations les plus spécifiques de Zelos,  Sport & Media Saleshouse (SMS)filiale co-fondée par Zelos et RMB (Régie Média Belge), dédiée à la commercialisation publicitaire sportive, active dans la vente d’espaces et de contenus sportifs.


17 décembre 2025

VIVA FOR LIFE, LA BOTTE CACHÉE DE LA CHARITY RTBF


 

 (image générée par IA)

Grâce aux succès de Viva For Life, le charity business médias made in RTBF occupe le haut du pavé en Belgique francophone face au groupe RTL. Sera-ce encore le cas cette année ?

 

Viva For Life a donné un énorme coup de boost aux actions “charitables” de la RTBF. Finie l’époque où les résultats de l’historique 48.81.00 devenu Cap 48 caracolaient loin dernière “l’élan de générosité” suscité par la Télévie, plus moderne, et, surtout, mobilisant bien plus les sentiments et les émotions des donateurs que la traditionnelle collecte menée sur le service public.

La première édition de Viva For Life, fort modeste, a eu lieu en décembre 2013. Cette année-là, l’opération récoltait 1.267.351€, alors que, quelques mois plus tôt, Cap 48 avait obtenu près de quatre fois plus : 4.530.895€ (soit 22% du montant total récolté, contre 78% pour Cap 48). Action de charité historique, cette dernière bénéficiait de sponsors reconnus, alors que l’opération de fin d’année, d’origine radiophonique, n’en était qu'à ses balbutiements.

D’année en année, les chiffres de dons aux deux opérations ne cesseront ensuite de croître, mais de manière beaucoup plus rapide pour Viva For Life, qui mobilise sur les pauvretés des enfants à la veille de Noël, que pour Cap 48, qui choisit toutefois de ne plus seulement soutenir les personnes en handicap, mais aussi atteintes de maladies graves. Dès 2014, Viva For Life représente plus de 30% de la somme cumulée de dons recueillis par la RTBF. 

 

LA BASCULE DE NOËL

 

Une bascule significative s’opère en 2020. Cette année-là (nous sommes alors en période covid), l’opération Viva For Life représentera 51% des dons récoltés par le charity business de la RTBF. Un montant constamment en croissance. Ce pourcentage n’a pas été dépassé depuis lors. En 2024, la collecte de dons pour l’aide aux enfants défavorisés représentait un peu moins de 51% des montants collectés par la RTBF. Ce qui signifie que, sans Viva For Life, le “score”  de dons du service public aurait été plus deux fois moins élevé.

Une image contenant texte, ligne, Tracé, capture d’écran

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

Le calcul du cumul de l’argent récolté par les deux opérations de l’opérateur public témoigne de la croissance constante de la générosité du public et des sponsors, croissance évidemment due à l’arrivée de Viva For Life, et à son concept médiatique fort différent de celui de Cap 48 : une présence constante sur l’antenne radio, des directs TV pendant toute une semaine, des événements en prime-time lors de la fermeture et de l’ouverture du cube, un “silonnage” en bus de la Wallonie et de Bruxelles, de courts shows cases d’artistes…). Ainsi qu’une immersion d'un studio live au cœur des villes, et non seulement un direct pendant une soirée type Téléthon, réalisée dans le confort clos d’un studio de TV (ou de son équivalent), avec la présence d'un public très sélectionné.


LE DÉCLIN DE LA VIE TÉLÉ

 

L’opérateur privé, qui avait largement pris le dessus sur son concurrent public en matière de Télé-charité, a vu l’écart entre les deux acteurs se réduire dans la seconde partie de la décennie 2010, c’est-à-dire à partir de la prise d’envol de Viva For Life. Le covid peut-être, mais surtout l’usure d’une formule créée en 1989 pour légitimer la présence d’une télévision privée en Belgique francophone, sont à l’origine d’un phénomène qui a paru incroyable sur des médias où il faut chaque année battre le record de l’année précédente : une chute des sommes récoltées, très marquée entre 2020 et 2022. Une nouvelle structure a alors été mise en place au sein de RTL Belgium, et confiée à un nouveau et très actif responsable, qui a réussi à inverser la tendance depuis 2023. En 2025, le montant récolté par le Télévie était très légèrement au meilleur des résultats obtenus jusque-là, en 2019.

Une image contenant ligne, Tracé, diagramme, pente

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

Suite à l’adjonction de Viva For Life à Cap 48, l’inversion des courbes s’est réalisée dès 2019. Le différentiel, favorable à RTL Belgium jusque-là, a alors basculé, atteignant son maximum en 2023, avant de légèrement diminuer.

Une image contenant texte, Tracé, diagramme, ligne

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

 

TENDANCE IRRÉMÉDIABLE ?

 Les prochains résultats de la session 2025 de Viva For Life devraient permettre de voir si les tendances qui se sont installées depuis une petite dizaine d’années se maintiennent, ce qui semblerait logique au vu du trend enregistré par le passé. L’opérateur privé sera-t-il dès lors obligé, lui aussi, de charger de braquet et d'augmenter son investissement dans le charity business médiatique ? Pour cela, il faudrait que cet objectif reste une des priorités de ses actionnaires actuels…

 

Frédéric Antoine

 

(À titre de comparaison, on verra ci-dessous un graphique présentant les montants récoltés en € constants et non constants, comme ci-dessus. Les différences sont faibles, sauf au début de cette décennie : suite à une forte inflation, même si les montants en € courants ont augmenté pour la RTBF, il n’en a pas été de même en € constants. Le graphique confirme aussi la situation délicate dans laquelle se trouvait alors le Télévie.)

 

Une image contenant ligne, Tracé, diagramme, pente

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

09 décembre 2025

1RCF Belgique : le DAB+ m’a tuer

La station catholique en DAB+ 1RCF disparaîtra du paysage radiophonique belge avant l’été prochain. La fin d’un projet mégalomaniaque, révélateur de la grande fragilité du choix de m’émettre que dans cette nouvelle norme.

Dans un communiqué diffusé le soir du 5 décembre, la Conférence épiscopale francophone de Belgique a annoncé sa décision de désormais ne plus soutenir financièrement la radio 1 RCF, qui diffuse depuis le 4 novembre 2019 en DAB+ (et en ligne).

La Conférence épiscopale aurait annuellement financé  le fonctionnement de cette radio aux environs de 100.000€. Les autorités ecclésiales, qui cherchent partout à faire des économies, ont reconnu que l’investissement n’était pas à la hauteur des audiences attendues. L’argent ainsi épargné sera affecté à d’autres postes budgétaires. « Les ressources actuellement mises à la disposition de 1RCF Belgique permettront de renforcer l’offre de CathoBel et de lancer de nouveaux projets », écrivent les évêques, qui remercient le personnel qui s’était engagé dans cette opération. Une partie de ce personnel dépend en effet aussi, mais indirectement, de l’Église catholique.

STAND ALONE

1RCF Belgique était l’une des seules à avoir candidaté à l’époque pour pouvoir être autorisée par le CSA à condition de ne diffuser qu’en DAB+. Elle était aussi quasiment la seule station de ce genre à ne pas être conçue une radio thématique, excroissance ou déclinaison ciblée d’une marque bien installée sur la FM. Si 1RCF était évidemment liée aux radios locales de RCF en Belgique, elle n’en constituait pas une version thématique, mais avait au contraire été conçue comme une superstation sans lien direct avec les radios FM de RCF à Bruxelles, Namur, Liège…, qui dépendent non de la Conférence épiscopale, mais des évêques à la tête des diocèses couverts par ces émetteurs locaux. Des radios avec lesquelles 1RCF n’a pas toujours entretenu de très bonnes relations.

HIS MASTER’S VOICE

L’énorme ambition de 1RCF Belgique était de diffuser la voix de l’Église catholique, partout, tout le temps, et en un seul coup, à l’échelon de l’ensemble de la partie francophone du pays. Assurer une présence identitaire forte via un média, à l’heure où les paroisses se vident et où les fidèles qui décèdent ne sont que peu remplacés par ceux issus de nouvelles générations était audacieux. Et peu courant dans les prudentes sphères dirigeantes du catholicisme belge. Certains ont cru que ce projet était “prophétique”. Mais il n’est pas aisé de guider un attelage dans lequel on trouve à la fois des radios diocésaines, au public restreint et ancien, et une tout autre radio, ne reposant sur aucun public préétabli. Et devant, de plus, se créer sa propre notoriété à partir de zéro sur une gamme d’ondes où les auditeurs ne sont (et c’est un euphémisme) en général pas légion. Qui plus est, quand on espère hameçonner des auditeurs âgés comme ceux qui constituent la base du monde affinitaire catholique.

INCONNUE AU BATAILLON

Le CIM  ne publie pas de résultats des RCF dans ses publications officielles. Et ce, pour une raison bien simple : leurs audiences sont inférieures aux minima retenus. Si l’on excepte Nostalgie+, NRJ+, Viva+ et dans une moindre mesure Contact Max, les radios diffusant en numérique se trouvent en effet toute fin de classement des audiences mesurées, avec moins de 10.000 auditeurs/jour en moyenne. Celle de 1RCF est si faible qu’elle n’est pas prise en compte.

Une image contenant texte, capture d’écran, Police, ligne

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

De même, côté parts de marché, seules 3 radios numériques dépassent le 1% d’audience (les premières nommées ci-dessus). La plupart des autres ont une part d’audience de moins de 0,1% et, même en comptabilisant jusqu’à Jam. (0,03%), on ne trouve toujours pas de radio RCF.

AVENIRS ÉPISCOPAUX

Effacée du DAB+, la marque 1RCF subsistera-t-elle ? Rien n’est, semble-t-il, fixé pour l’instant, mais rien n’est aussi moins sûr, car on verrait mal l’intérêt de poursuivre exclusivement par IP la diffusion linéaire d’une station qui s’adresserait au même public que la version DAB+, public encore moins agile dans l’usage des plateformes numériques que d’un récepteur radio DAB+.

Les radios diocésaines de RCF sont épargnées. Mais la décision finale concernant leur avenir à long terme n’est pas garantie pour autant, leur destinée dépendant des choix prioritaires de chacun de leurs commanditaires. Deux nouveaux évêques viennent d’être nommés par le pape en Wallonie. L’un d’eux, en Hainaut, n’aura pas à envisager la question, puisque ce diocèse n’a pas de locale RCF. À Namur, par contre, le sujet sera sur la table. Le sort de RCF Bruxelles est également encore en attente. Avant que la Conférence épiscopale ne décide d’abandonner 1RCF, le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles avait fait savoir qu’il n’entendait plus soutenir financement RCF Bruxelles. On ne sait pas si la nouvelle donne modifie ces intentions. Il a par contre été annoncé par la Conférence épiscopale que, via son agence d’information Cathobel, l’Église catholique entendait développer à l’avenir de nouveaux projets en ligne, destinés à toucher de nouveaux publics.

MALADIE CONTAGIEUSE ?

 Si la disparition annoncée de 1RCF ne signe pas la mort clinique du DAB+, il témoigne en tout cas de l’énorme difficulté à fidéliser sur ce type de support certains publics peu (ou pas du tout) enclins à remplacer leur parc de récepteurs, et peu (ou pas du tout) adeptes de l’écoute en DAB+ sur l’autoradio de leur voiture. Comme bon nombre de conducteurs, qui ignorent tout simplement qu’il existe d’autres moyens d’écouter la radio en roulant que la FM ou, pour les plus jeunes, l’écoute en ligne grâce à la 4G de son smartphone. Une invention géniale qui permet par exemple de suivre de Belgique toutes les grandes radios françaises diffusant en FM, alors qu’elles sont devenues inaudibles en hertzien.

La véritable question que révèle le sort de 1RCF est de savoir s’il y a assez de passagers à son bord pour que l’avion du DAB+ reste définitivement en vol. Et qui sont réellement ces amateurs d’hertzien newstyle qui ne se contentent pas, comme la plupart des gens, de continuer à écouter la radio en FM ou sont passés aux radios IP, à moins qu’ils aient tout bonnement délaissé les radios linéaires au profit des podcasts et des plateformes musicales. Il faut bien dire que, dans ce contexte, le sort de 1RCF Belgique ressemble un peu à la chute d’Icare…

Frédéric Antoine.

Note: selon un commentaire de Eric WM Cooper, 1RCF est apparue 2 fois dans une vague d'audience CIM: en janvier-juin 2020 et septembre 2020-février 2021, c'est-à-dire lors des confinements covid. 

 (dessin réaménagé à partir d'une formalisation par IA sur base d'une photographie)

 

 

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